Type: Cancer du rectum précédemment irradié. - Le promoteur: Hôpitaux de Bordeaux
Hôpitaux de Bordeaux MAJ Il y a 4 ans

Étude GRECCAR 15 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité d’une chimiothérapie associée à une ré-irradiation pelvienne par rapport à une chimiothérapie seule, en traitement préopératoire chez des patients ayant une récidive locorégionale du cancer du rectum. Le cancer du rectum se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du rectum. Le plus souvent, il provient d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse. Chaque cancer est unique et se définit notamment en fonction de sa localisation dans le rectum, de sa profondeur dans la paroi, de l’atteinte ou non des organes voisins, de l’atteinte ou non des ganglions proches du rectum et de la présence ou non de métastases au niveau d’autres organes. Le choix des traitements est adapté à la situation du patient. Le traitement des cancers du rectum repose principalement sur la chirurgie qui vise à guérir du cancer en supprimant la portion du rectum atteinte par la tumeur par le retrait de la tumeur avec des marges saines et, pour les tumeurs du bas rectum, par la préservation du sphincter du rectum. Les tumeurs qui récidivent sont traités par une radiochimiothérapie qui est le plus souvent réalisée avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et la rendre plus facile à enlever. La radiothérapie est une méthode de traitement locorégional des cancers, utilisant des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. Elle a pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques. La chimiothérapie empêche la réplication de l’ADN et entraine la mort des cellules cancéreuses. La chimiothérapie de référence est de type FOLFIRINOX, elle associe de l’oxaliplatine, de l’irinotécan, de l’acide folinique et du 5-FU. La capécitabine appartient au groupe des « antimétabolites ». C’est un médicament qui tue préférentiellement les cellules qui se divisent beaucoup, notamment les cellules cancéreuses. Elle est convertie en 5FU et prise sous forme de comprimés, alors que 5-FU doit normalement être injecté. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité d’une chimiothérapie associée à une ré-irradiation pelvienne par rapport à une chimiothérapie seule, en traitement préopératoire chez des patients ayant une récidive locorégionale du cancer du rectum. Les patients du 1er groupe recevront une chimiothérapie de type FOLFIRINOX jusqu’à 6 cures, suivie d’une ré-irradiation pelvienne à type d’une radiothérapie associée à de la capecitabine 5 jours par semaine. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront opérés 8 semaines après la fin du traitement pré-opératoire. Les patients du 2e groupe recevront une chimiothérapie de type FOLFIRINOX seule. Le traitement sera répété jusqu’à 6 cures en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront opérés 6 semaines après la fin du traitement pré-opératoire. Une IRM pelvienne et une PET-SCAN seront réalisées 4à 6 semaines après la fin du traitement pré-opératoire. Les patients seront suivis tous les 4 mois pendant 2 ans et tous les 6 mois la dernière année avec la réalisation d’un scanner thoraco-abdomino-pelvien et un dosage des marqueurs tumoraux. Une chimiothérapie de type FOLFIRINOX peut être remplacée par une chimiothérapie de type FOLFIRI. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 3 ans après le début de l’étude.

Essai ouvert aux inclusions